- relativiser
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• v. 1965; de relatif♦ Faire perdre son caractère absolu à (qqch.) en le mettant en rapport avec qqch. d'analogue, de comparable, ou avec un ensemble, un contexte. Relativiser un problème. « Les richesses du futur ne m'appauvrissent pas. Non; mais elles relativisent ma situation » (Beauvoir). — N. f. RELATIVISATION , v. 1970 .relativiserv. tr. Rendre relatif; considérer par rapport à d'autres choses comparables.⇒RELATIVISER, verbe trans.A. — Considérer quelque chose comme n'ayant qu'un caractère, qu'une importance relative par rapport à un élément analogue, comparable. Relativiser les résultats d'une analyse. La même conquête du monde qui suscita l'individualisme moderne, bien différent de celui de la Renaissance, relativise aujourd'hui l'individu (MALRAUX, Voix sil., 1951, p. 601).— Part. passé en empl. adj. Une connaissance scientifique relativisée et changeante (MALRAUX, Voix sil., 1951, p. 6-1).B. — LING. TRANSFORMATIONNELLE. Transformer en proposition relative. Relativiser (...) une phrase déjà complexe elle-même (D. GAATONE, Note sur une relativisation complexe en français ds Z. rom. Philol. 1972, p. 128).REM. Relativisation, subst. fém. a) Fait de relativiser ou d'être relativisé. Les modifications importantes intervenues dans la société mondiale (...) entraînaient la mise en relativisation de nombreuses formes sociales (A. DE PERETTI, Risques et chances de la vie collective, 1972 ds GILB. Mots Contemp. 1980). b) Ling. transformationnelle. Fait de transformer en proposition relative. Une relativisation implique sur le plan du discours une hiérarchisation et une articulation logique qui modifie le rapport entre les deux propositions, mais chacune d'entre elles conserve la même interprétation sémantique, une fois la dérivation opérée (J. DUBOIS ds Lang. fr. 1969 n ° 1, p. 53).Prononc.:[
], (il) relativise [-i:z]. Étymol. et Hist. 1932 (BARTH ds Foi et vie, p. 426). Dér. de relatif; suff. -iser.
relativiser [ʀ(ə)lativize] v. tr.ÉTYM. V. 1965; de relatif.❖♦ Didactique.1 Considérer par rapport à qqch. d'analogue, de comparable, ou à un ensemble.1 Chaque période de l'histoire est un absolu qu'aucun critère universel ne permet de confronter à d'autres. Les diverses destinées humaines ne se contestent pas les unes les autres. Les richesses du futur ne m'appauvrissent pas. Non; mais elles relativisent ma situation.S. de Beauvoir, Tout compte fait, p. 50.2 J'ai relativisé en moi, depuis longtemps, tous les « événements ». Pourtant, s'il en est un qui me hante, c'est bien cette guerre de 1914 qui fut érigée comme un dernier signal à l'orée de ce siècle au moment où deux mille ans d'histoire chaviraient (…)Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 98.2 Ling. Transformer en proposition relative.❖DÉR. Relativisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.